En présentiel :Auditoire de pédiatrie Bamatter
HUG hôpital des enfants
Rue Willy-Donzé 6
1205 Genève
Mercredi 4 Décembre 2024:
19:15 pm
Mercredi 4 Décembre 2024:
19:15
Au conservatoire de Genève, salle Liszt ,
sur inscription
Pour clore l’année 2024, nous partagerons avec les Drs Dumont et Quinodoz la vision de l’action humanitaire au travers d’anecdotes et des missions réalisées par l’association.
« Quand ton ami à faim un jour donne lui un poisson, quand il a faim tous les jours, apprends lui à pêcher » ou comment créer un cursus de formation des équipes locales dans des pays en voie de développement, sur des problématiques délaissées par les grandes ONG
L’association 2nd chance :
Association à but non lucratif créée en 2010 à Genève par le Dr Pierre Quinodoz (chirurgie plastique, reconstructive et esthétique) et le Dr Benjamin Gold (chirurgie viscérale, générale et traumatologie), 2nd Chance s’est donnée pour mission de développer la chirurgie reconstructive dans les régions difficiles, notamment en Afrique.
Son ADN : Former les chirurgiens africains à de nouvelles techniques qu’ils utiliseront pour traiter leurs patients et patientes. Elle a réalisé plusieurs dizaines de missions dans différents pays d’Afrique.
Pour en savoir plus :
https://2nd-chance.org/fr/chirurgie-reconstrucive-volontariat/
Ancien président de la Société Suisse de Chirurgie Plastique, Reconstructive et Esthétique, quelle est la place de l’humanitaire dans votre carrière?
Tout a commencé lorsque j’étais jeune chef de clinique en chirurgie plastique aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Dans un colloque, une chirurgienne américaine basée à Nairobi, le Dr Marlène Long, nous a fait un exposé incroyable. En effet, elle était « flying doctor » et couvrait depuis Nairobi une grande partie de l’Afrique de l’Est où elle opérait de la chirurgie reconstructive.
Je suis donc parti opérer avec elle en Afrique de manière bénévole sur mon temps de vacances. Sur place, je me suis rendu compte de l’aide que nous pouvions apporter aux populations grâce aux connaissances acquises au cours de nos longues années d’études. Par la suite, j’ai essayé de trouver des partenaires médicaux et financiers pour poursuivre mon action. J’ai continué à voyager régulièrement dans les pays en voie de développement d’une part pour opérer et d’autre part, enseigner à mes collègues afin qu’ils propagent le savoir et opèrent eux-mêmes sur place.
Vous avez une expérience certaine de l’Afrique, quels sont pour vous les trois défis principaux de la chirurgie reconstructive dans les pays avec lesquels vous collaborez?
Il y a de nombreux défis pour la chirurgie reconstructive mais les principaux sont :
1) Une nouvelle forme de guerre avec des milices armées actives dans des zones très reculées où la moindre blessure peut s’avérer fatale. Je pense notamment à la République Démocratique du Congo (RDC). Les blessés civils ou militaires y meurent souvent car ils se trouvent à des journées de soins médicaux. En conséquence, ce ne sont que des blessés sans lésions internes, touchés au niveau de l’enveloppe corporelle qui parviennent vivant dans les hôpitaux. Ceux-ci sont plus souvent mutilés ce qui explique que les cas de chirurgie reconstructive sont de plus en plus nombreux.
2) L’enseignement en chirurgie reconstructive est très lacunaire. Afin de limiter au maximum le transfert des patients en Europe ou aux Etats-Unis, ce qui est coûteux et humiliant, il est primordial de former sur place des chirurgiens généraux à nos techniques de réparation. Cet enseignement doit s’accompagner d’une collaboration durable Nord-Sud et d’une meilleure communication entre les chirurgiens mêmes du continent. La télémédecine est un outil moderne peu coûteux que nous devons aussi mettre à leur disposition.
3) la collaboration avec les instances politiques locales afin qu’elles établissent des systèmes d’assurances qui prendraient en charge les personnes indigentes souffrant de malformations ou de traumatismes nécessitant une chirurgie reconstructive. Dans un pays comme le Rwanda, une telle prise en charge est garantie à toute la population. Ce pays est une exception. C’est pourquoi nous travaillons au niveau gouvernemental pour changer cela.
Il étudie la médecine et se spécialise en anesthésie à l'Université Libre de Bruxelles en Belgique. Attirée par la montagne, il arrive à Genève en 1996 lorsqu’il intègre le service d'anesthésie des Hôpitaux Universitaire de Genève.
Au début, il comptait y passer un an… Mais il est toujours là ! Depuis deux décennies, il partage son temps entre le CHU de Genève et un hôpital privé de Savoie (France). Ces deux environnements lui donnent l'opportunité de conserver une expertise clinique tout en étant en contact avec l'enseignement et la recherche. En 2008, la Coopération Suisse lui demande de participer à un projet de formation des volontaires de la croix rouge libanaise. Ensuite, il lance des projets de formation en anesthésie au Libéria et il enseigne aux équipes de secours en Inde. Il est alors impliqué de manière active dans l’organisation 2nd chance ou il devient directeur médical. Il a rejoint l’équipe d'anesthésie des Hôpitaux Universitaire de Genève à plein temps depuis 2023.
HUG hôpital des enfants
Rue Willy-Donzé 6
1205 Genève
Mercredi 4 Décembre 2024:
19:15 pm